Les visites chez Ann et Jean-Paul dans l'Alentejo littoral sont toujours un émerveillement. Qu'on y converse sur les infrastructures ferroviaires ou sur la préhistoire du sécateur devant un verre d'eau citronnée, l'esprit du 18ème n'est jamais bien loin. Et puis inévitablement, on finit toujours par dériver vers une partie du jardin où se passent des choses nouvelles. Les figuiers par exemple. Les feuilles de F. afghanistanica, de F. pumila x carica ou de F. palmata sont étonnantes. Et l'acidité de la figue afghane est un délice.
L'influence asiatique est bien présente elle aussi. Jean-Paul est en train d'expérimenter une taille du figuier à la japonaise qui le rapprocherait de la conduite de la vigne, ce qui offre des conditions de récolte excellentes et permet aussi de protéger les fruits de façon beaucoup plus aisée des oiseaux. On conduit le tronc jusqu'un peu plus d'un mètre, puis on part sur des charpentes horizontales. Sur chacune d'elles, on laisse pousser des rameaux verticaux de 6 figues. Une fois la récolte effectuée, on coupe ces rameaux jusqu'à la charpente, puis... on recommence. En en discutant avec Massimo qui plante des fruitiers sur des terrasses très étroites de Ligurie, cette conduite du figuier pourrait aussi répondre à des préoccupations de sécurité, permettant à la fois de faciliter la récolte et de mettre en place des rampes de sécurité par la même occasion.
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