dimanche 26 janvier 2020

Elsa, Fabian and the ponds


Just before Christmas 2019, Storms Elsa and Fabian brought us more than 70 mm of water in a few days, which means millions of liters on the farm. A blessing after such a dry year. The frogs and toads were singing at dusk. And all our 14 Mediterranean temporary ponds but one were quickly filled to the brim. Some of them infiltrate better, rendering them especially useful for the surrounding trees's root system and the aquifer. Others hardly infiltrate because they are in a stone bed, which makes them very suitable for the reproduction of amphibians. With ponds scattered everywhere, the landscape feels very different from what we would expect from a dryland savannah. Impatient to discover the frogs and toads reproduction in spring. In the swales of the orchard, it is also super easy to plant bare roots trees and simply water them with the swale water.






The Christmas frog and the Cape gooseberries



It seems that Mediterranean tree frogs (Hyla meridionalis) especially enjoy the Cape gooseberries (Physalis peruviana) of the Horta and their little japanese lanterns. It has become a sort of annual meeting, until the heavy frosts of January fall on the plant. While we pick the berries, we keep an open eye in the hope of coming across this true jewel, definitely one of the prettiest of all amphibians. Very few other amphibians are to be seen at this season. Two crushed Pleurodeles Waltl on the village road and some Alytes cisternasii that T. spotted in january in two of our ponds and in the river.

Winter mist


We got very few misty days during the winter break. On one of those mornings, I took the bike early and stopped at a few trees pruned last winter on my way to the farm, enjoying this magic light. In front of the first large holm oak (Quercus rotundifolia), you can see some branch nests prepared to protect very young oak trees against sheep. Farmer Managed Natural Regeneration (FMNR) in progress... This winter, we pruned more than 70 young oak trees.



samedi 25 janvier 2020

Butineuses au coeur de l'hiver


Une des magies de l'hivernage dans l'Alentejo est de côtoyer au coeur de l'hiver nos petites butineuses sur diverses fleurs - celles du Frêne (Fraxinus angustifolia) aux floraisons éphémères, du Romarin (Salvia rosmarinus), du Néflier du Japon (Eriobotrya japonica), ou des Diplotaxis qui tapissent l'avant du Monte en cette saison.



Nos deux petites ruches sont pleines d'activité même si au petit matin le givre enrobe les herbes environnantes. On pointe parfois du doigt les Apis mellifera pour la concurrence qu'elles engendrent avec les abeilles solitaires. Mais en cette saison, elles semblent les seules butineuses à être présentes en nombre. Une des réponses est évidemment d'élever nos abeilles ibériques en nombre raisonnable. Et une autre est aussi de multiplier les habitats et sources de nourriture pour tous les hyménoptères.

Le pollen écarlate de l'Aloe


Au village, les Aloes sont en pleine floraison au tout début janvier. Au lever, il gèle dehors. Nous mettons le feu de bois en marche et après un bref petit déjeuner, commence une matinée de concentration devant l'écran. Dès que le soleil pointe son nez, fauvettes (ci-dessus un mâle de f. à tête noire) et pouillots viennent chipoter dans les inflorescences d'Aloe arborescens


Mais nous savons aussi qu'en fin de matinée, quand vient un peu plus de chaleur, une abeille aventurière viendra y chercher le pollen écarlate. Il n'y en a jamais plus qu'une, peut-être parce qu'il n'y a pas de ruche à proximité. Mais Y. et moi sommes tous deux à l'affût avec notre objectif macro dès que notre cerveau a fait le plein d'idées. On en vient à rêver d'une minuscule forêt d'Aloes - arborescens mais aussi rupestris, ferox, etc. bourdonnante d'abeilles à chaque fête de noël. Ci-dessous, deux images prises par Y...


Le mauve pastel de la Tomentelle


On pense parfois que l'hiver est une saison aux couleurs fades. Mais voici encore un exemple des belles couleurs de la période natale au Monte. En plantant des jeunes Arbousiers et Térébinthes, Alicia est tombée sur ce champignon mycorrhizien. Il pourrait s'agir d'après mes amis mycologues d'une Tomentelle répondant au doux nom de Tomentellopsis submollis. Elle apporterait aux racines des chênes verts l'azote présent dans des débris d'insectes ou de champignons. Merci à L. Bailly et J-M. Pirlot pour leurs lumières sur ce champignons sous-terrain.