lundi 23 novembre 2015

Les paupières du Monte (Poème d'Ania Tchekouteff)

Les paupières de brume s’ouvrent sur le Monte

Dans nos matins ensommeillés
Lentement l’aurore déshabille
La plaine encore toute endormie

Elle s’offre à nous surprenante
Dans sa nudité éblouissante
Sur sa peau dansent les chênes verts
Qui ombrent l’été chantent l’hiver

Leurs bras tendus vers le soleil
Cueillent la lumière dès le réveil
Le jour frémit sous leurs mouvements
Qui recèlent les secrets du temps



























Et quand doucement tout alentour
Le temps s’écoule à pas de velours
Le (l’) soleil déroule ses draps de feu
Et le jour vacille sous nos yeux

La nuit nous prend par les épaules
Ramène les lucioles vers leurs piaules
Alors s’élève au loin l’écho
Du chant puissant de Don Chico

Nés de rencontres improbables
Nos chants sont frères presque semblables
Les chants tziganes et le fado
Sont de réels alter egos

Il souffle un vent de nostalgie
Sur les pas de nos mélodies
L’herbe sauvage en nous frissonne
Dès qu’un de nous un air entonne

Quand prennent fin nos ritournelles
S’allongent dans l’herbe les agnelles
Sur leur couverture de laine blanche
Se referment les bras du silence


dimanche 11 octobre 2015

La Horta (été 2015)


A la fin des années 90, il ne restait à la Horta qu'un vieux laurier, une douzaine d'oliviers et quelques troncs desséchés d'orangers. Faire revivre le Monte sans relancer la Horta eut été inconcevable. Alors, patiemment, une fois les murs réparés, nous nous sommes mis à y replanter des fruitiers à partir du printemps 2013. Deux ans plus tard, la Horta est pleine de jeunes arbres, certains ayant donné leurs premiers fruits (abricots, coings, grenades,...). Et cette année, nous y avons aussi récolté nos premiers légumes. On expérimente, on paille, on met en pépinière... et on arrose! Nous avons certes perdu quelques agrumes fragiles en raison des rigueurs de l'hiver. Et nous sommes encore loin de l'objectif d'un sol couvert. Mais un rêve est peu à peu en train de se réaliser... Une fois passée la petite porte rouge (l'aquarelle est de Delphine), quelques perdrix s'envolent et l'on se retrouve au milieu d'une oasis de biodiversité cultivée et de généreuse vitalité.







Tagasaste

Parmi les nouvelles plantes expérimentées cet été, il y a le Tagasaste (Cytisus proliferus), un arbuste originaire des Canaries dont les graines ne germent qu'après le passage du feu - ce qui la rend peu invasive - et qui a le mérite à la fois d'être un très bon fixateur d'azote et de pouvoir nourrir les moutons. Carlos et Catarina S. nous en ont amené quelques dizaines de plants. Et nous avons lancé notre petite expérience, en les plantant soit en butte, soit en terrain normal, entre les fruitiers. Croisons les doigts pour qu'ils passent l'hiver. Après, il faudra penser la taille pour éviter que les feuilles ne soient trop riches en phénols pour les moutons - notamment après la floraison. Et sinon, on pourra de toute façon utiliser les branchettes comme mulch.


Culture sur butte

Parmi les expériences de cet été, notre première butte de culture, avec du bois mort au fond, enserré dans de la paille, couvert ensuite de matière verte, puis de terre, puis de carton. Le plus difficile fut de trouver la matière verte, l'été étant particulièrement sec. A présent, voyons ce que ça va donner...




lundi 21 septembre 2015

Across the landscapes of Extremadura (Campinho - Villaharta, July 2015)





Barn swallows ballet in Villaharta (August 1st, 2015)



Andalusian donkeys (Villaharta and Obejo, Summer 2015)



As we were discovering the Villaharta region with Rafael and Maite, we went to have a look at the village of Obejo. The holm oak and olive tree landscapes around are stunning. And the little Mudejar style church is lovely. Of course, we always keep an eye on local breeds. In Obejo, there are two Andalusian donkeys around the village, apparently left a bit on their own.



Villaharta also has its Andalusian donkey (below). Easier to approach and seemingly looking after the village from above... As we keep chatting with the locals, we even get a chance to discover in the basement of one of Rafael's neighbors the complete material of the perfect donkey shearer...